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Ce que tu dois savoir sur les etudes superieures

  • noahoareau
  • 12 sept. 2023
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 sept. 2023



« Tes années d'études supérieures seront les meilleures années de ta vie ».


Cette phrase, tu l'as sûrement déjà entendue par tes parents ou au lycée. On nous vend les études sup comme des années de fête, le moment où tu commences tes projets et construis ton avenir. Mais ce qu'on ne nous dit pas, c'est qu'il y a aussi beaucoup de galères. Les inscriptions pédagogiques, les cours en amphi sans place assise parce que vous êtes 400 dans la pièce, l'administration qui ne te répond jamais… Quand tu sors du lycée où tu avais tes profs préférés et la vie scolaire qui connaît ton identité de A à Z et que tu arrives dans un endroit où tu n'es qu'un étudiant parmi les autres, le changement est brutal.


Aujourd'hui, je te parle des trois grandes choses que j'aurais aimé savoir avant d'arriver en études supérieures.

D'abord, comment ne pas parler de cette zone de confort qu'on quitte ? Au lycée, tu avais ton groupe de potes, tu t'asseyais à la même table à la cantine et tu savais quelles toilettes étaient le moins utilisées à la récré. Mais quand tu arrives dans un nouvel endroit et que tu réalises qu'il va falloir recommencer à zéro, ça fait peur. Prendre ses repères, se refaire des amis, trouver où est la machine à café… Si tu es chanceux et que tes amis du lycée sont aussi dans ton école / ta fac, tant mieux pour toi. Mais pour les autres, qui ne connaissent personne, l'intégration est souvent dure. La différence avec le lycée, c'est qu'en études sup, les gens dans tes cours ne sont pas forcément les mêmes et c'est difficile de retrouver quelqu'un dans un amphi de 400 personnes. Si tu es dans une école supérieure, tu retrouves le fonctionnement du lycée avec une classe attitrée, mais même là, c'est difficile de repasser par la case « Salut, tu t'appelles comment ? ».

J'étais mal à l'aise au début à l'idée de ne connaître personne et qu'on me voit seule. Pas parce que c'est "gênant" ou que j'avais peur qu'on me juge, mais parce que j'avais vraiment ce besoin de faire des rencontres et je ne savais pas comment faire le pas.


Rejoins les associations ou clubs de ton établissement. Il y en a pour tous les goûts, et elles sont justement là pour t'aider à t'intégrer.


Si c'est un engagement trop important pour toi, tu peux toujours te renseigner sur les événements organisés et t'y rendre pour rencontrer du monde. Et si tu n'es pas trop soirées, les assos organisent aussi des rencontres et des activités culturelles.

Alors oui, je suis d'accord qu'au début, c'est sympa de rejoindre une asso mais ça ne règle pas directement le problème de se faire des amis dans les cours. Ça va paraître tout bête, mais le meilleur moyen de sociabiliser est d'oser faire le premier pas en posant les questions "banales" : tu t'appelles comment, t'aurais un stylo, tu pourrais m'envoyer tes notes…

Ces banalités, on n'ose plus les poser car on ne voit pas "l'intérêt". Et pourtant, elles sont essentielles. Ne les vois pas comme une corvée ou un moment relou, mais plutôt une anecdote que tu ressortiras avec la personne une fois que vous serez amis.

Ce n'est pas parce qu'une amitié s'est créée en demandant un stylo ou en faisant un devoir ensemble qu'elle ne sera pas incroyable. Et souvent, c'est de la plus simple des façons que tu rencontres des gens.

Une autre chose que j'aurais aimé savoir, c'est à quel point ce changement remet en question tes choix. Le passage des cours du lycée à ceux en études sup où le niveau est bien au-dessus, il te prend par surprise. Peut-être pas pour tout le monde, mais il faut quand même admettre que certaines matières nous donnent l'impression d'être incultes. Les cours sont plus approfondis et c'est justement à ça que servent les études sup : à approfondir un domaine. Mais quand ton prof de TD parle d'un sujet hyper complexe comme s'il parlait de la pluie et du beau temps, ça peut vite te faire remettre en question tes choix de parcours. Au bout d'un mois de cours, je regardais déjà les démarches pour me réorienter au semestre suivant.


J'avais l'impression qu'on m'avait menti sur ma licence, que j'avais fait les mauvais choix et que je n'étais pas faite pour cette voie.


Et tu passeras sûrement par cette phase aussi. Il y a deux cas dans cette situation. Le premier cas, c'est que ce domaine ne t'intéresse vraiment pas et que tu t'es découvert une passion pour une autre filière. Dans ce cas-là, je te recommande quand même de finir ton année pour être sûre de ne pas regretter plus tard d'avoir lâché trop tôt et ne pas faire du yo-yo entre deux filières. L'autre possibilité, c'est que certaines matières ne te plaisent pas et, par conséquent, tu penses que tous les cours sont moyens. C'est ce qui m'est arrivé et j'étais perdue entre changer de voie ou suivre les cours. Si ça t'arrives aussi, pense à regarder la brochure de ton programme pour voir les prochains cours proposés.


Tu n'auras pas toujours des matières cools, et en général les plus intéressantes arrivent après la première année.


Si tu t'ennuies seulement dans une matière, dis-toi que chaque cours que tu finis te rapproche un peu plus de ceux qui te plaisent. Il faut aussi te demander si tu n'aimes pas le contenu du cours ou seulement le professeur qui te l'enseigne. Toutes ces petites choses misent bout à bout te permettront d'avoir un avis plus clair sur ton programme. Personnellement, j'étais vraiment à deux doigts de me réorienter dès octobre avant de changer d'avis en voyant les prochains cours. J'ai aussi parlé à quelqu'un de l'année au-dessus qui m'a dit avoir vécu la même chose et qui ne regrettait pas du tout d'avoir continué. À la fin de mon deuxième semestre, je me suis remerciée intérieurement de ne pas avoir changé de voie car j'avais adoré mes cours. Le début n'est jamais facile, mais à la fin, ça en vaut le coup.

La dernière chose qui m'a vraiment déboussolé en études sup, c'est l'administration. Le moment où tu réalises le plus qu'on te traitait encore comme un enfant au lycée, c'est quand tu as un problème administratif. Avant, tu étais suivi par une conseillère d'orientation, un professeur principal, des cpe… En études supérieures, le service administratif n'est pas aussi réactif. D'une certaine façon, c'est un mal pour un bien car ça te fait devenir indépendant. Mais quand tu découvres ces problèmes pour la première fois, tu es perdu. Si tu es à la fac, tu es forcément passer par les inscriptions pédagogiques. Aussi appelées les hunger games. Le site qui crash, les meilleurs horaires de TD qui partent en une minute et ton emploi du temps qui finit par ressembler à rien avec quatre heures de trou le mardi. Je ne dis pas que tous les établissements supérieurs ont un mauvais service administratif. Seulement, c'est à toi de pousser les choses pour qu'elles avancent.


Crois-moi, ta boîte mail va vite être rentabilisée, au-delà des newsletters des marques de vêtements.


Pendant ma première année, j'ai suivi un cours d'anglais avec le même professeur. Dans son cours, il y avait trois devoirs : un test de vocabulaire, un dst et un oral. Ce dernier était facultatif et servait à remonter ta moyenne. Au premier semestre, j'ai fait les trois devoirs mais certains n'ont pas fait l'oral. Au deuxième semestre, à cause de grèves ou pour des raisons persos, j'ai raté certains cours. J'ai expliqué ma situation à mon prof en lui demandant si c'était grave de n'avoir pas fait l'oral. Je lui avais même proposé de passer en dehors du cours, pendant une pause s'il avait le temps, ou de me filmer pour lui rendre quelque chose. « Non, assure-toi d'avoir une bonne note au DST et ça ira ». Quand j'ai vu ma moyenne, ça a été le coup de massue. 10 en anglais ? Alors que je suis bilingue ? J'ai contacté mon prof - qui ne m'a jamais répondu car en mai, c'était déjà les vacances - et l'administration, en demandant le détail de mes notes. Deuxième coup de massue : un zéro entre mon 14 et mon 16, pour devoir non rendu. La morale de cette histoire est que je n'ai jamais obtenu gain de cause, car mon professeur ne m'a jamais répondu et personne ne voulait s'occuper de mon cas. J'ai dû faire avec ma moyenne de 10.


Des galères administratives, tu en auras plein en études sup. N'hésite pas à faire bouger les choses, même si tu dois envoyer cinq mails pour avoir une réponse. Parce qu'en laissant passer ses petits problèmes, ça finira par te retomber dessus.


Et ça ne s'applique pas seulement pour les galères, mais aussi pour les projets que tu peux avoir. Tu veux partir en Erasmus ? Envoie un mail en avance. Tu veux faire un stage ? Appelle leur service et prends rendez-vous. En prenant cette habitude de contacter les gens et faire tes recherches, déjà, tu gagneras beaucoup de temps. Mais ça te fera aussi prendre en indépendance et ça te permettra de voir les choses se concrétiser.

Malgré tout ça, les études supérieures, ça reste des années où tu dois profiter, prendre le temps de découvrir la vie d'adulte et construire ton avenir. Tu seras sûrement nostalgique du lycée et tu te demanderas où ces études vont te mener. Mais tous ces gros changements contribuent à ton histoire et à toi de l'écrire, avec des nouveaux personnages et des nouvelles aventures, parfois compliquées.


Dis-moi en commentaire ce qui t'as surpris en arrivant en études supérieures !



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